La majorité des maladies virales ne peuvent être soignées avec des antibiotiques.
Lorsque des sujets sont peu atteints, on peut augmenter la distribution de vitamines pour doper la défense immunitaire.
On mesure un virus en nanomètres, ce qui veut dire la division d'un mètre par un milliard ou un millimètre divisé par un million.
Un microbe est 1000 fois plus
gros, il peut être infecté ou véhiculer un
virus.
Même avec un microscope électronique à balayage,
certains virus ne peuvent pas être observés.
Très répandue
dans le monde, créant de grandes pertes dans les
élevages. Très contagieuse, provoquée par un
herpès virus qui provoque l'apparition de tumeurs qui se
fixent en différents endroits du corps de l'animal dès
son plus jeune âge.
On ne soigne pas les
tumeurs, elles peuvent
progresser jusqu'à l'âge de 8 mois.
Selon l'emplacement des tumeurs, (nerfs périphériques,
tissus, organes), la résistance propre à chaque animal
et son alimentation, la mortalité en dépendra, certains
sujets plus fragiles que d'autres peuvent mourir en 3
semaines.
Diagnostiques : La paralysie
des pattes, la plupart du temps en grand écart, (parfois une
patte en avant l'autre en arrière).
Paralysies flasques du cou, parfois des ailes, selon la situation des
tumeurs, très souvent sur l'arbre nerveux.
L'autopsie est facile, les
nerfs périphériques sont atrophiés, ainsi que
les organes, (foie, reins, poumon, rate, ovaire), faire attention
à la peau, c'est dans les follicules plumeux que le virus se
multiplie le plus.
On comprend aisément que par secouages et battements d'ailes,
le virus est largement diffusé.
A savoir : Un sujet atteint qui ne développe pas la maladie ou qui en guérit, continu de diffuser le virus, on dit alors qu'il s'agit d'un porteur sain.
La seule solution réside
dans la vaccination, le plus tôt possible, on dit à un
jour.
A présent, la plupart des accouveurs emploient une vaccination
de l'embryon, in ovo, (dans l'oeuf).
Ne pas s'imaginer que la
vaccination à un jour va durer toute la vie !!!
Il faut faire coïncider le 1er rappel avec la disparition des
anticorps maternels et le passage à l'immunité propre
de l'animal, soit à partir de 20 jours, ensuite les rappels se
feront tous les 6 mois dans les zones à risques à 1 an
maxi pour les zones indemnes.
Cela n'arrive pas qu'aux autres ! Vous pouvez avoir élevé durant trente ans des sujets sans problème et un jour, vous ramassez les cadavres à cause d'un oiseau sauvage infecté qui est venu partager quelques graines.
Un virus ne meurt jamais, il
peut rester dix ans en terre, ce qui lui laisse le temps de trouver
un corps pour se multiplier de nouveau.
Isolée en 1962 dans la ville Américaine de Gumboro, région où se trouve la plus grande concentration d'élevages industriels.
Un virus n'a pas de frontière, il est passé rapidement en Europe, on le trouve à présent dans de nombreuses régions du monde.
Ce virus est classé dans les Birnavirus, très stable, composé de deux brins d'ARN entouré d'une capsule protéique très résistante : Les désinfectants classiques n'ont pas d'effet, il faut préférer les désinfectants virucides.
Symptômes sur le poussin
: Abattement, ébouriffé, rejet de fientes
caractéristiques : Couleur mastique et très collantes,
au point de colmater l'anus et de provoquer une occlusion
intestinale, filaments fibreux qui entourent la langue, oeils
collés.
On assiste parfois à des scènes de piquage.
Le schéma : Ce virus
s'attaque aux défenses immunitaires, principalement
situées dans la bourse de Fabricius, (vésicule se
trouvant sur l'intestin juste avant le rectum).
Au début, cette vésicule est hypertrophiée, puis
elle s'aplatit, on y trouve un pus collant, qui est le résidu
des Lymphocytes qui ont été détruits.
C'est une maladie
immunosuppressive, que l'on peut comparer dans son fonctionnement
comme le SIDA humain; privé de défenses immunitaires,
le poussin meurt d'une simple bactérie opportuniste.
Le pic de mortalité se situe au 26ème jour de la
vie.
A savoir : Dès le
premier jour de la vie, le poussin peut-être en début
d'incubation, il faut donc faire le choix pour l'ordre de la
vaccination :
Marek ou Gumboro ? Il faut également tenir compte qu'il faut
attendre au moins quatre jours avant de faire un second vaccin,
compte tenu de la pérennité du virus
atténué.
La solution consiste à avoir des reproducteurs bien
vaccinés contre la maladie de Gumboro, pour que les anticorps
maternels puissent accomplir leur fonction, dans ce cas, vous pouvez
vacciner Marek le plus tôt possible et vacciner Gumboro au
moment de la disparition des anticorps maternels, quatre jours plus
tard on peut faire le rappel Marek.
Dans les régions à risques, on fera un rappel Gumboro
à l'âge d'un mois.
Maladie aux deux visages :
1) Mortelle pour les poussins.
2) Immunosuppression progressive chez les adultes, vous ne
remarquerez pas la maladie, l'adulte perdra la vie d'une maladie
basique, il n'empêche qu'il assurera la diffusion du virus.
Maladie provoquée par un
paramyxovirus.
Maladie infectieuse, très contagieuse, la majorité des
oiseaux y sont sensibles, selon Luthgen, (1981), 117 espèces
d'oiseaux appartenant à 17 ordres sont
ciblées.
Le virus se multiplie dans les cellules des voies respiratoires, tube digestif, système nerveux, le sang.
Un sujet guéri devient
porteur sain, il peut conserver toute sa vie le virus.
L'homme, le chien, le chat, peuvent multiplier le virus dans leur
intestin sans développer la maladie.
Pour l'homme, ce n'est pas trop grave car le virus est
évacué par les toilettes, les signes cliniques sont
bénins, sauf chez le jeune enfant où des complications
peuvent survenir.
Méfiez-vous des volailles importées sans contrôle et celles à bas prix, le virus peut se conserver plus de deux ans dans des carcasses et découpes congelées et huit mois sur la coquille d'un oeuf.
L'homme qui mange une volaille infectée, peut donner les os à son chien et certains restes à son chat, ces animaux déféquants à l'extérieur, constituent des réservoirs potentiels de virus qui atteignent les oiseaux sauvages.
Symptômes : Abattement,
plumage ébouriffé, oedems, cyanoses, hémorragies
sur la crête et les barbillons, diarrhées vertes et
hémorragiques, difficultés respiratoires.
Parfois, selon la virulence, la mortalité survient brutalement
sans signe apparent.
Un animal en incubation, peut diffuser largement le virus 24h00 après l'avoir contracter.
Contagion :
1) Par transmission des parents à l'oeuf, l'embryon ne
naît pas.
2) Si la poule était en incubation au moment de l'ovulation,
le poussin naîtra mais sera infecté
instantanément au moment du percement de la coquille, celle-ci
supportant le virus.
Entre adultes, tous les vecteurs sont dangereux : Partage des
mangeoires, des abreuvoirs, par contact direct.
Sachez que si un sujet se secoue et qu'il y a du vent, on peut
retrouver le virus à 15Km !!!
Il n'y a pas de traitement
envisageable, seule la vaccination protège.
En Belgique, la loi oblige de vacciner les sujets proposés
à la vente.
En France, la loi oblige la vaccination des sujets devant être
exposés.
L'arthrite
virale, (ne pas confondre avec l'arthrite bactérienne) :
Il s'agit d'un réovirus, très résistant aux
désinfectants classiques, il faut employer un
virucide.
Généralement transmis par l'oeuf par des sujets non vaccinés. L'incubation peut durer 40jours.
Symptômes : Boiteries, puis paralysie progressive des pattes, les sujets restent cloués au sol, ébouriffés, les articulations métatarsiennes, (la cheville que certains appellent le coude), sont chaudes et gonflées, à l'autopsie on découvre du pus dans les sacs synoviaux.
Pour les zones où de
nombreux cas ont été remarqués, on peut vacciner
pour interdire le passage du virus par l'oeuf, attention :
Ce vaccin est incompatible avec celui contre Marek.
Anémie infectieuse :
Appelé parfois "la maladie des ailes bleues et des poussins
pourrissants sur pieds"
Il n'existe pas de vaccins.
La malabsorption :
Il n'existe pas de vaccins, c'est en fait une association du virus de Gumboro avec un réovirus, créant des mycotoxines, la seule solution consiste en une bonne vaccination Gumboro des parents.
Symptômes : Plumes des
ailes vrillées, fientes liquides et marron contenant des
aliments non digérés, mettant en évidence que le
jeune ne digère pas.
Il s'ensuit des carences, une mauvaise croissance, parfois une
ostéoporose imparfaite créant des déformations
osseuses des membres, sternum en virgule, rachitisme, le pic de cette
maladie se situe à un mois.
La bronchite
infectieuse :
Difficile à différencier d'une MRC, (Maladie
Respiratoire Classique).
Symptômes : Râles,
toux, éternuements, conjonctivite, sinusite, rejet de pus mais
pas de présence de sang.
La confirmation se fait par des oeufs dont le blanc est liquide,
comme de l'eau, avec des coquilles très fragiles, parfois
fripées, perte spectaculaire de poids.
Il s'agit d'un coronavirus,
l'incubation est très rapide, moins de 36h00.
Parallèlement à l'atteinte du système
respiratoire, ce coronavirus atteint les organes de reproduction
:
Si la maladie se déclare à l'âge de deux semaines
ou moins, les testicules du coq seront détruits, ainsi que
l'ovaire de la poule, s'il y a guérison, la poule ne pondra
jamais, il n'y a pas de retour arrière.
Si la maladie survient durant la ponte, il n'y aura pas trop de
dégâts mais si cela arrive au moment du pic de ponte ou
lors d'un arrêt momentané, ce sera
catastrophique.
La vaccination des parents et
des jeunes est incontournable.
Quand la maladie survient sur des adultes robustes, on peut tenter un
traitement antibiotique de la famille des bétalactamines, qui
ne traitera pas la bronchite virale mais bloquera d'autres
bactéries, laissant plus de force à la défense
immunitaire.
Il s'agit d'un herpès virus dans une double capsule, les désinfectants usuels sont illusoires, le formol > 20°C en vient à bout, ainsi que les virucides.
Symptômes : Proches de la
bronchite infectieuse, à la différence qu'il y a
présence de sang dans les rejets, les membranes de la
trachée étant attaquées et à vif.
La mortalité est importante et survient par
étouffement.
Les traitements antibiotiques n'ont pas d'efficacité, des
vaccins existent, les régions sensibles se trouvent dans le
Nord de l'Europe.
La variole
:
Provoquée par un pox virus, maladie contagieuse.
Toutes les races de poules sont concernées, ainsi que : Dindes, pintades, faisans, cailles, perdrix, tourterelles, pigeons, petits oiseaux d'ornement.
La région propice à cette maladie est le Sud de la France, dès le début septembre, lorsque moustiques et autres insectes prolifèrent, une simple piqûre sur un sujet peut être catastrophique pour toute la basse cour.
Symptômes : Apparition de petites protubérances blanches anodines autour des yeux, de la crête, des barbillons, aux commissures du bec. Ensuite, ces protubérances grossissent et prennent l'apparence de verrues jaunes qui deviennent marron, puis cela forme des croûtes.
La forme diphtérique est plus grave, on remarque dans la cavité buccale l'apparition de points blancs qui grossissent, s'assemblent et forment une membrane caséeuse, les muqueuses sont vite envahies, souvent le larynx et l'animal meurt par asphyxie.
Dès l'apparition d'un
premier cas, on peut faire une vaccination pour protéger
l'effectif.
Une antibiothérapie reste possible.
En prévention, il est recommandé de distribuer à
cette saison une nourriture riche avec un complément
vitaminique sérieux.
Nous n'aborderons pas les
leucoses, nombreuses, sans traitement et sans vaccination.
Ce sont des maladies lentes, immunosuppressives, provoquant des
leucémies, des tumeurs sur le tube digestif, des
problèmes osseux, avec modification de la moelle, des
lésions viscérales, etc...
On peut apparenter une leucose à une forme de cancer, à
ce jour, tous traitements restent illusoires.